Slogans pour la terre 2019

Chaque année, le jour de la terre est le 22 avril, et c'est le jour que j'avais toujours choisi pour publier mes slogans pour la terre. Cette année, mon retard à publier des slogans m'a permis de réaliser qu'en 2019, cette fenêtre du calendrier était très étroite : le sujet du changement climatique global et du danger qu'il provoque est pourtant de toutes les tribunes, de tous les discours, et juste devant nos yeux, à chaque instant.

Je publie et partage mes slogans pour la terre 2019 le 4 mai, et le fait que ce jour là un ouragan s'abat sur une partie de l'Inde est un hasard du calendrier. Peu importe le jour de ma publication, il était statistiquement assez probable qu'une manifestation climatique majeure s'abatte sur nous, ou qu'une conséquence de notre gestion des ressources naturelles soir préoccupante ce jour là.

Mais je ne suis pas ici pour discourir sur un sujet inépuisable (les ressources de la paroles ne sont pas en danger). J'écris simplement ces aphorismes sur la terre pour trouver de nouveaux angles, de nouveaux raccourcis pleins de sous entendus et de silences pour aborder ce qui constitue désormais un problème planétaire. Parfois faciles, drôles ou sérieux, souvent acrobatiques avec le vocabulaire, ces slogans sont classés par sujet, afin que chacun puisse trouver celui qui se rapporte à son activité, son métier, son centre d'intérêt, ou au contraire celui qu'il n'attendait pas.

Bonne lecture!

Qualité de l'air : on a l'air fin.

Traités internationaux : les compromis sont l'art de couper l'espoir en deux.

Automobile : vous sauverez pas votre peau avec un pot d'échappement.

Banque : l'arbre devrait coûter le nombre de billets qu'il a permis d'imprimer.

Écologie : la clé du succès cherche encore la porte de sortie.

Plateforme pétrolière : plateforme électorale qui résiste aux vagues.

Commerce équitable : mot valise dont vous êtes la valise.

Ile de plastique : née des vagues de toutes les mers, c'est la poly-mer.

Musique : le Rock, c'est mieux avec une batterie.

Police : au delà des balises vertes on verbalise.

Surembalage : carton rouge!

Rivières : qu'elles se la coulent douce et qu'on oublie le jeu de mots.

Brrrrr...exit : les glaciers se séparent de l'arctique.

Psychanalyse : la terre nous rend tout ce qu'on a refoulé.

Code de la route : moins conduire c'est mieux se conduire.

Dictionnaire : sans l'ouvrir on comprend déjà le sens du mot recyclage.

Mathématique : rien ne pousse des racines carrées.

Populisme : quand les idées sont polluées, le lavage de cerveau devient un remède.

Confessional : avouez vos péchés, soulagez votre science.

Assurance : la franchise c'est d'admettre que la nature n'a jamais été couverte.

Architecture : vous êtes la ressource naturelle de votre maison.

Dépression : ciel gris, cellules grises.

Couche d'ozone : le gaz hilarant des clamato sceptiques.

Changement d'heure : on est plus à un leurre près.

Art : les natures mortes ne valent plus rien.

Sculpture : statu quo cherche mouvement populaire.

Réchauffement : + 2 degrés. De gré ou de force.

Roulette russe : la cheminée est pointée sur ton ciel.

Intelligence artificielle : les robots vont-ils cultiver des oranges mécaniques?

Bâtir une vision

Connaissez-vous le Centre Canadien d'Architecture (le CCA)? L'exposition Archéologie du numérique qui y est présentée depuis le 11 mai et jusqu'au 16 octobre est fabuleuse.

J'ai pu observer dans ce lieu unique installé au coeur de Montréal comment l'architecture intègre les méthodes numériques. Hormis le fait que je m'intéresse déjà au numérique, mon attention a été grandement captivée par les impressionnantes maquettes et les images d'une précision propre à caresser la rétine. L'exposition de Greg Lynn dévoile les archives de quinze projets archétypaux qui m'ont permis de découvrir des stratégies de design méconnues du profane. Exit les maquettes en carton, les dessins en coupe et les photos de construction. Le CCA expose des images très complexes d'un point de vue architectural, mais très simples d'un point de vue ergonomique : la fluidité des formes, l'harmonie des matériaux cache - ou plutôt révèle - une myriade de combinaisons de points d'appui, de sections, de courbes et de lignes qui se croisent et s'enchevêtre pour former le squelette des architectures du XXIe siècle. Un siècle qui a déjà bien commencé et dont les édifices nouveaux poussent dans toutes les grandes villes du monde.

Les images numériques sont présentées dans des formats divers (du petit écran d'une tablette à la projection murale) aux côtés de grandes maquettes composées avec des imprimantes 3D. La netteté des détails et la complexité ahurissante des constructions révèlent des espaces de vie sortis tout droit d'une imagination fantasque. Et pourtant, ils tiennent debout, allongés, pliés, dépliés, courbés, rigides et mous à la fois. Ils seront sur vos photos de voyage, ou mieux encore, sur les films de votre vie dans votre ville.

Mais aujourd'hui, à Montréal, une ville où l'on construit partout et tout le temps, la vision de l'architecture numérique passe par le CCA, un lieu d'exposition et de recherche; un jardin de sculptures ouvert à tous (merci Melvin Charney), un observatoire du passé et de l'avenir sur les édifices dans lesquels nous vivons et travaillons tous.

Le CCA? Un Centre Culturel d'Architecture.

http://www.cca.qc.ca/fr/

Slogans pour la terre 2016

La Terre est bien le seul endroit

dont on ne peut jamais se lasser.

 (Un célèbre nomade anonyme)

Slogans Jour de la Terre 2015

Slogans Jour la Terre 2014

Slogans Jour de la Terre 2012

Le calendrier nous le dit, le 22 avril, c'est le Jour de la Terre. Un jour parmi les 366 autres, juste pour nous mettre à l'heure planétaire. C'est pas grand chose pour un si grand projet, mais on peut commencer par emprunter cette voie pour aller plus loin ensuite.

Pour vous inspirer, je vous ai concocté des slogans, des aphorismes pour dire autrement une grande idée qu'on peut énoncer de multiples manières. Il y en a pour tous les goûts et toutes les humeurs, vous en trouverez donc sûrement un qui vous convient.

Bonne lecture!

Slogans pour la terre 2016

Horloge biologique : L'heure de la terre tourne dans le sens des racines des arbres.

Paradis fiscaux : Pour les ressources naturelles, c'est paradis fiasco.

Judo : La prise de conscience est imparable.

Biométrie : Votre empreinte écologique peut être modifiée.

Passeport : Le syndrome de la page blanche, c'est l'attachement à sa terre.

Hydroélectricité : Même les anguilles sont électriques.

Smog : Si les extra-terrestres arrivent, ils penseront qu'on communique par signaux de fumée.

Élections : Pour les politiques écologiques, comptabilisez les voix des urnes funéraires.

Religion : En choisissant la Terre, Dieu fit de la discrimination planétaire.

Science-fiction : L'anéantissement de la nature est devenu de la science-réalité.

Chirurgie esthétique : L'injection de plastique n'a jamais rajeuni les océans.

Conte : ...Puis le génie retourna dans sa lampe à pétrole.

Famille : Nous avons tous la terre en garde partagée.

Pénurie : Surpêche? Sur-prise!

Désertification : Nous rêvons tous d'un sablier rempli de verdure.

Cuisine : Quand le niveau des océans monte, on sert des côtes levées.

Barbu : Ma forêt, j'y tiens!

Pastis : Ne sous-estimez pas la Terre, elle a inventé l'eau froide.

Ozone : Nier la réalité c'est faire un trou dans la couche de l'intelligence.

Monsanto : Quand l'épouvantail a peur du champ.

Abeilles : Si elles disparaissent, on va devoir se pincer pour y croire...

Nouvelle orthographe : Sur tèrre(!), parfois c'est grave.

Eau de source : Ressources
                               Sources
                               $ous

Météo : Au sens propre, nous avons le climat sur la conscience.

Voyage : Le Jour de la Terre, visitez l'horizon.

Géolocalisation : À vol d'oiseau, nous sommes déjà au paradis.

Arbre généalogique : Humains, de Terre en fils.

Silence : Applaudissons la terre d'un battement des paupières devant son spectacle éblouissant.

 

L'horizon des choix

Celui qui prétend faire la guerre au terrorisme doit faire la paix avec le pacifisme.

Celui qui prétend lutter contre le racisme doit faire la paix avec la liberté d'expression.

Celui qui prétend combattre la faim dans le monde doit soutenir l'abondance.

Sinon son entreprise est vouée à l'échec, car l'équilibre sera rompu.

Et c'est quand l'équilibre est rompu que les choses menacent le plus de s'effondrer.

Il est donc essentiel de surmonter ces dilemmes.

Plus nous surmontons nos dilemmes, plus nos positions sont solides et acceptables dans notre for intérieur, et plus nous pouvons les défendre devant les autres pour les faire valoir.

Il faut faire des choix, mais le choix ne se limite pas à A ou B. Avoir un point de vue plus large est aussi un choix, tout comme le fait de ne pas prendre position. Mais quel que soit votre choix, il pourra vous apparaitre, après mûre réflexion, qu'il est futile de se battre contre des concepts.

Vous pouvez penser que le concept de guerre au terrorisme ou de lutte contre le racisme sont juste des expressions, que c'est juste une façon de parler, mais la réalité est que les mots ont leur importance car ce sont ceux que nous utilisons pour nous faire une idée de la situation. Ces expressions, répétées sans fin dans l'espace public, ne sont pas innocentes. Ce sont des manières bien commodes pour rester dans le vague et ne pas s'engager concrètement. C'est de la novlangue pour des voeux pieux.

Un choix fondé sur des réalités plutôt que sur des concepts flous et sans contours, un choix affranchi du dilemme, est notre meilleur allié pour aller au bout de nos convictions, peu importe ces convictions.

Mais, plus nous avons de responsabilités envers d'autres personnes que nous-mêmes, plus nous devons faire des choix qui favorisent tous ceux qui dépendent de nous.

Nous ne pouvons pas nous contenter de professer la guerre sans assumer la paix si la vie de citoyens dépend de notre décision.

Nous ne pouvons pas simplement condamner le racisme sans assumer la liberté d'expression si l'éducation de nos élèves et de nos enfants dépend de nous.

Nous ne pouvons pas décréter qu'il faut supprimer les famines sans accepter un monde ou règne l'abondance si la solution dépend de tout le monde.

Mais peut-être le saviez vous déjà...

Les mots pour les non-dits

Le mot que nous entendrons et prononcerons le plus souvent dans notre vie est peut-être notre prénom. C'est un mot que nous n'avons pas choisi. C'est un peu la même chose pour exprimer ce que l'on pense : on utilise des expressions toutes faites, connues ou familières. Mais, tout comme notre prénom, elles ne nous représentent pas vraiment.

Il n'est pas toujours facile de réellement choisir les mots pour exprimer nos idées quand il existe tout un langage préconçu. Nous vivons dans des milieux sociaux et professionnels qui ont leurs propres codes, leurs propres règles et leurs propres expressions. Il y a les proverbes usuels, les phrases types, les bons mots qu'on vulgarise, le langage corporatif, celui des travailleurs de la construction, celui des avocats, le jargon des médecins, les brèves de comptoir. Tout un tas d'expressions sont répétées à l'identique jour après jour, génération après génération pour nous aider à nous faire comprendre plus facilement. C'est le propre des langues.

Les prénoms, tout comme les expressions familières, comblent les blancs et les hésitations. Ils nous épargnent de devoir nous présenter, de tout devoir réexpliquer, de devoir répéter l'argumentation, fût-elle valorisante ou dévalorisante pour nous ou pour notre interlocuteur.

Vous êtes votre prénom et vous êtes votre façon de vous exprimer, mais c'est trop réducteur, trop limitatif. « Bonjour je m'appelle Stéphane ». « Je travaille ici, je vis là, je fais cela ». « Comment allez-vous? » « On se rappelle, on devrait se voir plus souvent ». « Tu vois ce que je veux dire ».

En définitive, on pense souvent voir ce que l'autre veut nous dire quand en réalité nous interprétons, à notre manière, ce qu'il n'a pas réussi à nous dire. Non, il n'est pas toujours facile de réellement choisir les mots pour exprimer nos idées quand on a adopté une langue, des expressions et des habitudes.

Heureusement, il existe des gens pour inventer des nouveaux mots, des nouvelles expressions. Des gens qui adoptent des mots venus d'ailleurs, qui inventent des codes inédits. Des personnes comme vous et moi qui savent qu'elles n'auraient pas été une autre personne rien qu'en changeant de prénom.

À méditer.

Quand tout sera numérisé (suite)

Je commence cette seconde partie de mon article en rappelant l'énoncé suivant, évoqué dans la première partie : il est vraisemblable que l'utilisation de l'informatique nous pousse à adapter notre raisonnement à celui de l'ordinateur devenu notre principale source de connaissance.

Le jeu des influences

En créant l'ordinateur et sa mémoire phénoménale, nous avons dupliqué la logique de l'homme. La machine nous ressemble donc toujours, mais avec des capacités limitées, et celles que nous leur attribuons sont poussées à l'extrême. L'ordinateur ne pense pas, ne se déplace pas seul, mais il mémorise bien plus que nous. En fait, il stocke, il trie, il combine, fait de l'analyse de données qu'il nous restitue à la demande. Mais plus les ordinateurs deviennent nos outils de travail et de référence, plus nous développons le réflexe et l'habitude d'obtenir l'information d'une façon bien particulière, et nous intériorisons cette façon de faire, tant de manière qualitative que quantitative. Nous développons, par exemple, l'habitude de classer, d'ordonner de manière statistique, mathématique, en intégrant la logique binaire vrai/faux, bon/mauvais oui/non, +/-.

Cette logique précède l'ordinateur, mais il la systématise, l'automatise, la rend omniprésente, presque inéluctable. La numérisation consacre dans la forme et dans le fond  la prédominance des mathématiques : le code binaire a pour corollaire les métadonnées pour organiser les connaissances, pour les classer, les chercher et les trouver. L'usage des ordinateurs nous contraint nécessairement à résonner comme lui un minimum : avide de connaissances en quantité, notre raisonnement n'est souvent validé que par la valeur statistique, n'est approuvé et reconnu que si les données sont jugée irréfutable. Nous n'appliquons généralement une politique économique ou sociale que si elle est conforme à des valeurs identitaires, culturelles, mais aussi chiffrées et comptabilisées. Du reste, il serait illusoire d'imaginer que l'usage quasi systématique des ordinateurs et des données en très grande quantité qu'il utilise n'ait aucune incidence sur notre façon de penser.

Nous avons besoin de cette manière mathématique de procéder, mais nous avons aussi besoin de sortir de cette logique de masses (masses de données, masses d'individus qui amassent des donnes) pour créer et imaginer des idées qui sortent du cadre et de l'écran et qui bousculent l'ordre établi des machines.

De manière quantitative, Internet supprime les décalage horaires et les heures d'activité sur l'ordinateur sont élargies. Nous adoptons là aussi la culture des machines en exigeant l'instantanéité et la continuité des informations en permanence.

Ce discours n'est pas nouveau, il alimente toujours un peu nos réticences devant l'électrisation de nos activités (travail, loisir, éducation, politique, commerce...), mais je veux souligner qu'il nourrit un amassement systématique des données qui mettent en place, pièce par pièce, lien après lien une duplication du monde réel.

La numérisation consiste à transformer un signal analogique en une suite de valeurs numériques. C'est une méthode très pratique car elle donne de la disponibilité : disponibilité dans la mémoire électronique pour stocker davantage, disponibilité pour utiliser et modifier ce qui est stocké. Les mémoires réelles et virtuelle se complètent et se ressemblent de plus en plus car chacune va dans le sens de l'autre. Mais si l'intelligence artificielle peut émerger chez les ordinateurs, l'intelligence " machiniste " peut émerger chez l'homme par le jeu des influences entre elles.

Un grand projet

Un des grands projets des sociétés modernes est de tout numériser. C'est un projet vertigineux si l'on considère le travail qu'il nécessite et les possibilités qu'il offre. Un vertige auquel chaque individu contribue, volontairement ou pas, et duquel il peut de moins en moins facilement se détourner. Un projet en marche qui ne connait pas encore sa finalité, mais qui constate chaque jour un peu plus son influence ou son emprise.

Numériser est devenu un enjeu économique, politique et social. C'est devenu une étape indispensable à de nombreux processus décisionnels. Augmenter les données stockées dans la mémoire collective va de pair avec une volonté délibérée de contrôle des flux d'information d'autant plus précieux qu'ils sont plus nombreux. 7 milliards de personnes physiques et presque autant de personnes morales génèrent une quantité incalculable d'informations en permanence. La possibilité de conserver toutes ces informations, selon des durées variables, ouvre la voie à une source de pouvoir qui fait rêver plus d'un dirigeant.

La logique de l'ordinateur devient peu à peu notre propre logique quand il s'agit de concevoir le progrès : nous entendons tous les arguments en faveur du stockage des données et la numérisation a le vent en poupe. Notre vision collective de la civilisation n'a pas beaucoup changé en quelques siècles, elle passe toujours par les révolutions industrielles et le progrès technique, mais celui-ci s'est en quelque sorte ramifié : d'un côté les machines, de l'autre le contenu généré par les machines. Il existe peu de freins à l'accélération du transfert de la mémoire humaine à la mémoire d'un disque dur. La remise en cause de la cause informatique est peu entendue, peu écoutée. Tout semble inexorablement converger vers davantage de technologie, davantage de mémoire, davantage des réserves d'informations devenues source d'énergie au sens propre comme au figuré.

Le paradigme des sociétés modernes voue un culte à l'informatique et à l'informatisation des activités des populations. Les populations elles-même s'équipent de plus en plus d'interfaces informatiques et consacrent de plus en plus de temps à l'édification des bases de données, chacun étant un peu le pixel dans une mosaïque de connexions qui passent toutes par une unité de stockage. L'énumération qui va suivre présente l'étendue de l'archivage mondial, elle servira à nous poser par la suite des questions cruciales. 

L'espace

Depuis 1957, presque 7000 satellites ont été lancés autour de la terre. Sur ce nombre, 2500 sont actifs comme satellites de communication, et 38 sont des satellites d'observation de la terre. Ces derniers scrutent la couche terrestre et produisent des images qui sont transmises au sol pour des usages spécifiques :

- surveillance météo;

- observation géologique (activité volcanique, sécheresses, désertification, variations des niveaux des océans, des glaces...). Ils produisent des images (et non pas des photos) qui sont conservées pour pouvoir étudier les mouvements sur de grandes périodes (années puis décennies puis siècle). 

À eux seuls, les satellites d'observation ont cartographié tous les continents sous tous les anges et à toutes les saisons. Il existe donc, dans les archives des agences spatiales en Asie, en Europe, aux États-Unis ou en Russie, l'histoire complète de notre surface depuis plus de 50 ans. Ces archives sont toutes conservées, et sont en grande partie inédites pour vous et moi. Mais nous pourrions à tout moment présenter la surface occupée par la forêt amazonienne, les variations de l'activité volcanique, disons, en avril 1982.

Les sondes qui sont envoyées loin de notre planète et les télescopes terrestres cartographient quant à eux l'espace au delà de ce que nous pouvons observer à l'oeil nu. Les sondes sont au nombre de 332 (richement répertoriées dans un riche article de Wikipédia). 332 sondes ont quitté notre sol pour explorer l'espace depuis 1958. Si la conquête de l'espace a un visage c'est celui-ci, davantage que le premier pas de Neil Armstrong sur la lune en 1969.

L'espace virtuel

Les informations que ces sondes ont collecté au fil des missions (établies sur de très longues durées compte tenu des grandes distances à parcourir) sont étonnantes : elles proviennent de la lune, de Mars, de Vénus, de Mercure, de Neptune, de Saturne, Pluton, Uranus, des satellites naturels, astéroïdes et comètes, et au delà de notre système solaire. Les informations collectées sont des mesures de distance, des analyses chimiques, des images, des échantillons, relevés géologiques, relevés de températures, de mouvement d'ondes... Pour l'homme en général et pour les états qui ont mis en place et financé les très couteux programmes de sondes spatiales, ces informations sont bien plus précieuses que n'importe quel or trouvé sur notre minuscule planète; elles constituent la seule connaissance du monde hors de notre planète. Leur archivage est protégé et conservé en totalité. Nous disposons donc ici aussi d'une capacité d'exposer à quoi ressemble l'espace aujourd'hui, ou à quoi il ressemblait en avril 1982 (date choisie au hasard).

Mais de quelles informations parle t'on au juste? Nous parlons d'informations recueillies dans l'espace sur l'espace qui sont purement communicationnelles. Les sondes spatiales ne reviennent jamais sur terre avec des échantillons (sauf quelques missions lunaires habitées ou pas), et aucun être humain n'est jamais allé sur Mercure ou Pluton. Toutes les données recueillies par spectrométrie, image numérique par télédétection, mesure des champs magnétiques sont détectées puis transmises à la terre par la voie des ondes. Notre vision de l'espace n'est donc pas directe (sauf pour les télescopes qui permettent de voir à l'oeil nu un astre de très très loin). Nous créons les images dans les centres spatiaux sur terre, nous colorons les images en fonction des données reçues, nous analysons des transmissions d'échantillons, mais nous ne regardons jamais Neptune droit dans les yeux, même après avoir scruté par détection 45% de sa surface en 1973, nous ne sentons ni ne touchons jamais le sol de Mars malgré les 7000 images captées numériquement de sa surface, nous ne voyons jamais les systèmes solaires, qui sont en fin de compte des élaborations mathématiques sur lesquels nous appuyons des théories sur l'évolution du monde et de la Terre.

Que nous donne le stockage de toutes ces données sur l'espace et sur notre planète?

La capacité de recréer numériquement le monde à un moment de son histoire.

La possibilité d'explorer virtuellement l'histoire de cet environnement physique et d'y travailler pour en extraire une vision et une interprétation.

La capacité et la volonté d'intégrer dans notre raisonnement (logique fondée sur l'observation, sur les statistiques et les mesures, idéalisme, rêverie), dans nos convictions profondes (croyances, mysticisme, cartésianisme) et d'utiliser pour nos choix de société (préserver ou non l'environnement, exploiter ou pas les ressources naturelles, investir ou pas dans la recherche spatiale), un modèle virtuel du monde rendu exploitable grâce à la numérisation.

C'est ce monde virtuel, aussi bien que le monde palpable qui est exploité pour crée des modèles économiques et des orientations politiques. Ce que nous verrons plus en avant dans la suite de cet article en décrivant la numérisation des données économiques, militaires, sociales...

(À suivre)

Slogans d'amour 2016

Vous voilà dans la cuvée 2016 des slogans d'amour!

Slogans d'amour 2015

Slogans d'amour 2014

 Slogans d'amour 2013 

Slogans d'amour 2012 

L'amour. Un trop petit mot pour de si grandes émotions! Un mot inclassable qu'on trouve partout et tout le temps. Sorte de mot-valise sans poignées pour voyageurs en quête d'existence. Et si pour la fête des amoureux ce mot est sur toutes les lèvres, son sens profond fait cruellement défaut dans bien des domaines.


De manière ludique, j'essaie d'introduire l'Amour dans toutes les sphères d'activité par le biais du slogan. Car le slogan, tout en demeurant court et léger permet de longs sous-entendus et d'être facilement mémorisé.

Alors, quel que soit votre domaine de prédilection et votre ambition amoureuse, je vous invite à sourire et à réfléchir en partageant ces quelques mots avec ceux qui sauront vous écouter.

  Couteau suisse : Dévoiler toutes ses qualités, ouvrir une bouteille de vin et couper les liens dans la même soirée.

Monopoly : Rue de l'Amour, il y a une maison et un hôtel.

Féministe : Ne pas confondre la St-Valentin avec la Journée de la femme.

Courbe démographique : Tout commence avec des formes suggestives.

Intelligence artificielle : Un jour on n'a plus besoin de savoir pourquoi on aime.

Ivresse : L'amour est à l'eau de rose comme la solitude est à l'eau-de-vie.

Magie : Ne révélez jamais le secret de l'amour coupé en deux!

Vieillesse : Les rides sont les chemins qu'empruntent les amoureux pour ne jamais se perdre.

Arts martiaux : À la St-Valentin, n'oubliez pas votre ceinture.

Pizza : Grande italienne cherche cuisinier attendrissant.

Réfugiés : Nous avons tous déjà été refoulés aux portes du coeur de l'être aimé.

Chef-d'oeuvre : Le couple est une oeuvre incontestable s'il a deux chefs.

Code de la route : L'amour est une voie à double sens et à destination unique.

Religion : N'aime pas ton prochain, aime le maintenant.

Futuriste : Les robots amoureux dessinent des Pacemakers.

Génération X : Ils s'aiment comme les deux faces d'un 33 tours.

Platonique : Aujourd'hui on dit électronique.

Température : À +1, on est mieux.

Euthanasie : Choisissez quelqu'un qui vous branche.

Voyant : Il/elle est dans vos rêves avant d'être dans votre vie.

Boussole : En amour, fiez vous au sens de votre orientation.

Livres : Pour les histoires d'amour, soulevez les couvertures.

France (hymne) : Au charme, citoyens!

La guerre des tuques : Contre un ennemi commun, enfilons nos préservatifs.

Référendum : Si tu l'aimes à 49,5 %, tu vas vite avoir ton indépendance...

Cinéma : Le baiser reste la version muette la plus parlante.

Anges : À la St-Valentin, croisons nos auréoles.

Course : En amour, la ligne d'arrivée n'est que la ligne de départ.